Une ville sans pauvreté

Combattre la pauvreté ressort comme deuxième priorité de notre grande enquête réalisée auprès de près de 1.100 Mouscronnois. Aujourd'hui beaucoup de portes sont fermées et beaucoup de gens sont seuls face à leurs problèmes. Contrairement à ce que la majorité Engagés-MR a longtemps prétendu, notre ville comporte un nombre important de personnes en grande précarité. La bourgmestre prétendait encore il y a quelques années qu’il n’y avait « pas de sans-abrisme à Mouscron » et que c’était inutile de créer du logement social supplémentaire parce que « ça attire les pauvres ». La pauvreté touche de plus en plus de gens. 14 % des Mouscronnois ont un revenu en dessous du seuil de risque de pauvreté. Les travailleurs et travailleuses ne sont pas à l'abri de la pauvreté. Si on veut combattre la pauvreté, il faut garantir le droit au logement, au travail, aux soins de santé, à l’enseignement et à l’épanouissement pour tous et toutes les Mouscronnois. Si les habitants sont plus forts, la ville le sera aussi. C’est pourquoi la lutte contre la pauvreté traverse aussi tous les autres points de ce programme. Mais nous voulons aussi des mesures spécifiques. Nous voulons des maisons de quartier accessibles dans tous les quartiers de la ville. Que le rôle du CPAS soit bien d’assurer la garantie des droits fondamentaux. Nous voulons des services communaux accessibles, à la portée de tous et à l’écoute des citoyens. Et des droits accordés automatiquement. Nous voulons plus d'aide pour les personnes sans abris au lieu d'une politique répressive. En résumé, notre objectif est de lutter contre la pauvreté et non contre les pauvres.

Vision

Ce que nous voulons

Un. Une maison de quartier dans chaque quartier

  • Nous voulons créer des maisons de quartier dans chaque quartier. Une maison de quartier par 10.000 habitants soit 6 sur notre territoire. La maison de quartier aura pour tâche d’assurer un ensemble de services facilement accessibles.
  • La maison de quartier apporte son aide à tout citoyen qui est confronté à des problèmes d’ordre administratif. De manière conviviale, autour d’une tasse de café ou de thé, les citoyens sont écoutés et aidés à régler et remplir leurs papiers et documents officiels, à éplucher leur facture d’énergie et à résoudre d’autres problèmes.
  • La maison de quartier propose une guidance budgétaire, professionnelle et un accompagnement en matière logement, elle offre également un encadrement pour la résolution de problèmes liés aux dettes d’énergie et eau, une assistance en matière d’enseignement et d’éducation.
  • Nous organisons des visites à domicile et un travail de proximité afin d’informer les habitants et les inviter à se tourner vers la maison de quartier.
  • A côté de l'aide sociale nous organisons avec la population du quartier des activités diverses pour permettre aux habitants du quartier de se rencontrer. Les quartiers sont ainsi des lieux de vie.

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Deux. Le CPAS doit garantir les droits fondamentaux

  • La responsabilité du CPAS est de garantir une vie conforme à la dignité humaine à tous ceux qui séjournent sur le territoire de la ville. Le CPAS doit assurer l’exécution de la politique sociale au niveau local en partenariat avec le large secteur associatif.
  • Toute personne nécessitant une aide doit pouvoir s’adresser au CPAS et se voir offrir un accompagnement, basé sur la garantie des droits sociaux fondamentaux de chacun.
  • Le CPAS vérifie de manière proactive pour chaque citoyen quels sont les droits et allocations sociales auxquels il a droit.
  • Le revenu d’intégration doit être garanti pour toute personne dont le revenu (familial) est inférieur au seuil de risque de pauvreté.
  • Le service population et les agents dédiés à la domiciliation des habitants mènent un politique visant à l’octroi des allocations sociales au taux isolé pour éviter l’application du taux cohabitant.

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Trois. Une aide qui facilite l'octroi des droits

  • Nous voulons mettre en place une organisation qui assure l’octroi automatique des différents droits. Cela peut se faire assez facilement en ligne.
  • Application du principe « only once » : une fois le document déposé, il pourra être réutilisé dans le cadre d’autres demandes. Ce qui simplifiera les choses non seulement pour le citoyen, mais aussi pour l’administration.
  • Nous arrêtons la politique de sanction au CPAS, chaque personne à droit au minimum d'existence.
  • Une inscription pour un logement social , une demande d'aide au CPAS peut être introduite via la maison de quartier.
  • A la maison de quartier, des ordinateurs et une connexion WIFI sont à disposition pour que les personnes puissent être aidées dans leurs démarches administratives ou leur recherche d'emploi. 

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Quatre : Un toit, un droit. Une ville zéro sans abris

  • Nous voulons organiser tout au long de l’année un accueil des sans-abri, l’accueil doit rester accessible sans condition ni plafond, de jour comme de nuit. Aucune personne ne devrait dormir dehors dans notre ville. Le nombre de places d'accueil doit être augmenté par rapport aux besoins. Le dispositif hivernal devrait être ouvert aussi en été si nécessaire.
  • Dès qu'une personne se présente aux services d’accueil d'urgence, on devrait beaucoup plus rapidement proposer un logement. Les projets tels que housing first et le relogement hivernal doivent aider à réaliser ses objectifs, en coopération avec le Relais Social Urbain.
  • Le nombre de logements d'insertion disponible pendant 3 à 6 mois pour des personnes en cas de force majeure (violences faites aux femmes, incendie, insalubrité ,…) devrait être revu à la hausse.
  • Nous créons une commission communale de recours ultime de prévention des expulsions domiciliaires. Elle peut être saisie par le propriétaire dès 2 mois de retard de loyer. Elle peut proposer un accompagnement social aux personnes menacées d'expulsion ou organiser un relogement.
  • Nous supprimons le règlement mendicité. Pas de politique répressive envers les personnes très précarisées.

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Cinq. Une nourriture saine et pas chère à la portée de tous

  • Nous encourageons et développons des vergers et jardins collectifs.
  • Nous développons des épiceries sociales.
  • Nous rendons l'accès aux colis alimentaires plus souple.
  • Nous offrons un repas chaud, sain et de qualité sur le temps de midi dans les cantines scolaires à un prix démocratique et étudions la possibilité de le rendre gratuit.

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